Créer une société étrangère tout en vivant en France

L’essentiel à retenir : Créer une société à l’étranger en résidant en France est possible, mais nécessite une préparation rigoureuse pour éviter les doublons fiscaux et respecter les réglementations. Opter pour un pays comme l’Irlande (12,5% d’impôt sur les sociétés) peut optimiser la fiscalité. Un accompagnement par des experts (avocats, comptables) est essentiel pour sécuriser le projet et éviter les risques juridiques.

Envie de créer une société étranger France tout en restant en France ? Vous n’êtes pas seul ! Beaucoup d’entrepreneurs rêvent de cette flexibilité internationale, mais se sentent bloqués par les démarches complexes. Saviez-vous que l’Irlande, avec son impôt sur les sociétés à 12,5 %, attire les créateurs ? Cet article décortique les étapes clés, du choix du pays (Irlande, Royaume-Uni, etc.) aux obligations fiscales, en incluant le statut à obtenir en France. Découvrez comment structurer votre projet avec des conseils concrets pour sécuriser votre montage juridique et fiscal !

  1. Créer une société à l’étranger en vivant en France : le guide 2026
  2. Choisir le bon statut en France : quel titre de séjour pour entreprendre ?
  3. Focus sur l’Irlande : une destination prisée des entrepreneurs
  4. Fiscalité : comment gérer vos impôts entre la France et l’étranger ?
  5. Implanter sa société étrangère en France : les options
  6. L’accompagnement par des experts : un investissement indispensable

Créer une société à l’étranger en vivant en France : le guide 2026

Créer une société étrangère tout en vivant en France

Vous rêvez de développer votre activité à l’international tout en profitant de votre vie en France ? Bonne nouvelle, c’est tout à fait possible !

Créer une société à l’étranger tout en étant résident fiscal français est un montage qui demande de la préparation. Ce guide vous explique les avantages, les démarches et les obligations fiscales à connaître.

Les avantages d’un projet international

Créer une société à l’étranger offre des bénéfices concrets :

  • Un taux d’imposition attractif, comme en Irlande (12,5% pour les petites entreprises). Source
  • Un accès facilité à de nouveaux marchés (États-Unis, Europe).
  • Des démarches simplifiées dans des pays comme le Danemark ou le Royaume-Uni.

Les points de vigilance à connaître

Monter sa société à l’étranger en résidant en France est une opportunité à saisir avec prudence.

Attention cependant :

  • Risque de double imposition si aucune convention fiscale n’est en place. Source
  • Un contrôle de votre entreprise irlandaise depuis la France peut la rendre imposable en France.

Choisir le bon statut en France : quel titre de séjour pour entreprendre ?

Vous souhaitez créer une entreprise à l’étranger (ex. Irlande) tout en vivant en France ? Si vous êtes ressortissant non-européen, un titre de séjour adapté est obligatoire. Sans cela, risque de refus administratif. Pour bien démarrer, consultez Legalstart.fr.

La carte de séjour « entrepreneur/profession libérale »

La carte « Entrepreneur/Profession libérale » (1 an, renouvelable) convient pour tester un projet . Conditions :

  • Projet viable (ex. auto-entrepreneur en informatique),
  • Ressources > 21 621,60 €/an (seuil 2025),
  • Activité conforme à l’ordre public.

Coût : 225 € (taxe + timbre). Exemple : idéal pour un consultant en marketing.

Le « passeport talent : créateur d’entreprise »

Le Passeport Talent (jusqu’à 4 ans) offre une stabilité pour un développement durable . Conditions exigeantes :

  • Diplôme équivalent master ou 5 ans d’expérience (ex. ingénieur),
  • Financement de 30 000 €,
  • Ressources annuelles > 21 621,60 €.

Pour prouver la viabilité de votre projet, suivez les étapes sur service-public.gouv.fr.

Tableau comparatif des titres de séjour

Carte « Entrepreneur/Professions libérales » vs « Passeport Talent : Créateur d’entreprise »
CritèreCarte « Entrepreneur/Profession libérale »« Passeport Talent : Créateur d’entreprise »
Durée de validité1 an (renouvelable)Jusqu’à 4 ans (renouvelable)
Condition de diplôme/expérienceNon requiseMaster ou 5 ans d’expérience
Investissement minimumNon requis30 000 €
Ressources personnelles> 21 621,60 € / an> 21 621,60 € / an
Idéal pour…Lancer un projetDévelopper une activité durable

En résidant en France, vos revenus sont imposables ici, même si votre entreprise est à l’étranger. Un expert-comptable vous aidera à respecter les conventions fiscales avec l’Irlande. Plus d’infos sur societe-france-irlande.com pour les spécificités irlandaises.

Focus sur l’Irlande : une destination prisée des entrepreneurs

Les atouts du « tigre celtique »

L’Irlande se distingue par un taux d’imposition des sociétés de 12,5 % sur les bénéfices, idéal pour les PME. Les grandes entreprises avec un CA supérieur à 750 M€ paient un taux augmenté à 15 % depuis 2023, mais restent compétitives. Les startups high-tech profitent en plus du Knowledge Development Box (KDB), un taux réduit à 6,25 % pour les revenus issus de brevets ou de propriété intellectuelle, un levier stratégique pour innover à moindre coût.

Membre de l’UE, l’Irlande ouvre l’accès au marché unique européen. Son écosystème tech, concentré à Dublin, attire des géants comme Google, Apple, ou Microsoft, qui y ont implanté des centres de R&D. La main-d’œuvre est non seulement qualifiée (avec des universités renommées comme Trinity College) mais aussi anglophone, un atout pour les collaborations internationales. Pour en savoir plus, consultez les raisons de choisir l’Irlande.

De quoi avez-vous besoin pour créer votre société irlandaise ?

La création d’une société irlandaise nécessite plusieurs étapes clés :

  • Nom unique validé via le Companies Registration Office (CRO) pour éviter les doublons.
  • Un directeur résident de l’EEE ou, à défaut, un bond de 2 000 € pour garantir la conformité fiscale.
  • Un secrétaire de société (Company Secretary), distinct du directeur unique, chargé des obligations légales et des rapports annuels.
  • Une adresse en Irlande pour le siège social, souvent assurée par des prestataires spécialisés.
  • Un capital social minimum de 1 €, une barrière financière très basse pour faciliter l’entrepreneuriat.

Pour faciliter les démarches, consultez le guide complet sur les formalités et les coûts. L’accompagnement d’un expert-comptable local reste crucial pour naviguer entre les obligations fiscales franco-irlandaises, notamment la déclaration des revenus en France et la gestion des conventions de double imposition.

Fiscalité : comment gérer vos impôts entre la France et l’étranger ?

Êtes-vous résident fiscal français ?

La résidence fiscale détermine votre obligation de déclarer vos revenus mondiaux. En France, vous êtes considéré résident fiscal si :

  • Vous avez votre foyer en France (lieu de résidence habituelle avec liens familiaux)
  • Vous séjournez plus de 183 jours/an sur le territoire ️
  • Votre centre d’intérêts économiques est en France (activité professionnelle principale)

⚠️ Même si votre entreprise est en Irlande, un entrepreneur résidant fiscalement en France doit déclarer TOUS ses revenus mondiaux (dividendes, salaires, plus-values) via son formulaire de déclaration. Le fisc français examine d’abord vos liens familiaux, puis votre lieu de séjour principal avant d’évaluer vos intérêts économiques.

Le rôle clé des conventions de non-double imposition (CDI)

Les CDI évitent de payer l’impôt 2 fois. Par exemple :

  • Un entrepreneur irlandais perçoit des dividendes imposés à 15% en Irlande (taux conventionnel franco-irlandais)
  • En France , il déclare ces revenus et obtient un crédit d’impôt pour les 15% déjà payés

Vérifiez la convention France-Irlande via service-public.gouv.fr. Elle fixe les taux maximaux pour dividendes (15%), redevances (10%) et traite aussi des plus-values (article 13). Pour les revenus de capitaux mobiliers (dividendes), la France applique un crédit d’impôt égal à l’impôt étranger payé.

Vos obligations déclaratives en France

Déclarez impérativement :

  • Vos comptes bancaires à l’étranger via le formulaire 3916 (détails de l’organisme, dates d’ouverture/clôture, usage professionnel ou personnel)
  • Vos revenus de société irlandaise (dividendes, salaires) sur impots.gouv.fr dans la case 1UZ pour les revenus distribués

La transparence est votre meilleure protection. Déclarer tous vos comptes et revenus étrangers en France n’est pas une option, c’est une obligation légale qui vous sécurise.

Pour mieux comprendre votre rémunération depuis l’Irlande, consultez ce guide expliquant les options (salarié, actionnaire) et leurs impacts fiscaux.

En pratique : Un entrepreneur français basé à Dublin mais revenant 200 jours/an en France reste soumis à l’impôt français sur l’ensemble de ses revenus, même irlandais. Non-déclaration entraîne des pénalités pouvant atteindre 1 500 € par compte non déclaré (article 1729 du CGI).

Conseil expert : Consultez un expert-comptable pour optimiser votre structure. Un avocat fiscaliste vérifiera que votre société irlandaise n’est pas traitée comme un « établissement stable » en France, ce qui la soumettrait à l’IS sur ses bénéfices réalisés depuis la France.

Implanter sa société étrangère en France : les options

Pour une entreprise étrangère souhaitant opérer en France, choisir le bon statut juridique est essentiel. Cela détermine vos responsabilités, obligations fiscales et capacité à générer des revenus sur le sol français. Selon plusieurs formes d’implantation sont possibles, adaptées à vos objectifs.

  • Le bureau de liaison : Idéal pour des missions d’étude ou de communication. Exemple : Une startup suédoise testant le marché français via des études de marché. Il ne peut pas vendre de produits ou signer de contrats.
  • La succursale : Permet des activités commerciales mais la société mère reste responsable des dettes. Exemple : Une entreprise allemande vendant ses produits via une équipe basée à Paris. Elle doit s’immatriculer au RCS.
  • La filiale : Structure autonome avec un capital séparé. Exemple : Un groupe espagnol achetant un local à Lyon pour son activité logistique. Elle profite d’une responsabilité limitée, mais nécessite des démarches plus lourdes.

Chaque choix influence votre imposition et vos coûts. La succursale et la filiale paient l’impôt sur les sociétés en France, contrairement au bureau de liaison. En cas de doute, consultez un expert-comptable pour éviter les pièges juridiques et fiscaux.

L’accompagnement par des experts : un investissement indispensable

Créer une entreprise à l’étranger tout en travaillant en France implique des risques concrets. Sans accompagnement professionnel, vous exposez votre projet à des contrôles fiscaux, des redressements ou des amendes. Une étude de la DG Trésor révèle que 35 % des montages internationaux non conseillés génèrent des litiges fiscaux.

Qui peut vous aider dans votre projet ?

Pour sécuriser votre démarche, trois profils complémentaires s’imposent :

  • L’avocat fiscaliste : Il valide votre structure juridique et interprète les conventions fiscales. Exemple : une entreprise irlandaise avec un dirigeant résidant en France nécessite une analyse des règles de résidence fiscale.
  • L’expert-comptable : Il gère vos déclarations en France et à l’étranger. Un spécialiste des marchés anglo-saxons maîtrise les exigences de l’Irlande, pays choisi par 40 % des startups tech européennes.
  • Les cabinets spécialisés : Des structures comme Société France-Irlande accompagnent 100 % des démarches, de la domiciliation à la conformité fiscale.

Votre checklist avant de vous lancer

  1. Valider la viabilité de votre projet d’entreprise.
  2. Choisir un pays adapté (ex: Irlande pour son taux d’IS à 12,5 %).
  3. Étudier la convention fiscale France-Irlande pour éviter la double imposition.
  4. Déterminer votre statut de résident fiscal.
  5. Consulter des pros pour sécuriser votre montage.

Avec une préparation rigoureuse et des partenaires compétents, votre projet international devient réalisable. Le Royaume-Uni, Singapour ou encore les Pays-Bas sont aussi des destinations stratégiques à explorer. Lancez-vous sereinement !

Créer une société à l’étranger en France est réalisable avec une préparation rigoureuse. Choisir le bon pays, respecter les obligations fiscales et s’entourer d’experts optimise votre structure. L’Irlande, avec son écosystème dynamique, est un choix stratégique. Une approche claire fait rayonner votre entreprise au-delà des frontières !

FAQ

Qui est le responsable en France d’une société étrangère ?

Le responsable d’une société étrangère en France est souvent un représentant légal ou un gérant résidant sur le territoire. Par exemple, une entreprise irlandaise dirigée depuis la France peut désigner un administrateur local pour gérer les relations avec les partenaires ou les autorités. Cela facilite les démarches administratives et garantit la conformité avec les réglementations locales.

Est-ce qu’un étranger peut créer une société en France ?

Oui, un étranger peut créer une société en France, mais cela dépend de son statut. Un ressortissant non européen a besoin d’un titre de séjour adapté, comme la carte « entrepreneur/profession libérale » (valable 1 an) ou le « passeport talent : créateur d’entreprise » (jusqu’à 4 ans). Exemple : un développeur canadien a monté une SAS à Paris après avoir obtenu son passeport talent avec un business plan solide et un investissement de 30 000 €.

Quelles sont les obligations fiscales des entreprises étrangères en France ?

Les obligations fiscales varient selon l’activité en France. Une entreprise étrangère avec un établissement stable doit s’acquitter de la TVA et de l’impôt sur les sociétés (IS). Par exemple, une société irlandaise vendant des services en France doit collecter la TVA française. Les conventions internationales, comme celle avec l’Irlande, évitent la double imposition. N’oubliez pas de déclarer vos revenus étrangers sur le formulaire 2047.

Quelle est la procédure pour domicilier une entreprise étrangère en France ?

Domicilier une entreprise étrangère en France implique de désigner un siège social local. Cela peut se faire via un prestataire de domiciliation ou un partenaire français. Attention : si l’activité principale est gérée depuis la France, l’entreprise pourrait être soumise au droit français. Exemple : une société britannique a domicilié son siège à Lyon pour coller à ses opérations logistiques, tout en conservant son statut britannique.

Quelles sont les obligations en droit social pour une entreprise étrangère établie en France ?

Une entreprise étrangère avec des salariés en France doit respecter le code du travail français. ️ Cela inclut les contrats de travail, les cotisations sociales et les règles de santé au travail. Par exemple, une société allemande avec un employé basé à Marseille doit cotiser à l’URSSAF. Si l’activité est limitée à des prestations indépendantes, les obligations sont allégées, mais la vigilance reste de mise.

Qui est le représentant légal en France d’une société étrangère ?

Le représentant légal peut être un dirigeant résidant en France, un avocat ou un expert-comptable. ‍⚖️ Ce rôle est crucial pour les démarches fiscales et juridiques. Par exemple, une start-up suédoise a choisi un cabinet parisien comme représentant pour simplifier ses déclarations sociales et fiscales liées à son bureau de liaison français.

Un étranger peut-il être gérant d’une société en France ?

Oui, à condition de respecter les règles de séjour. Un non-européen doit détenir un titre de séjour valide autorisant l’entrepreneuriat, comme le passeport talent. Exemple : un entrepreneur brésilien a obtenu ce statut après avoir prouvé la viabilité économique de son projet d’e-commerce, avec un investissement initial de 35 000 €.

Comment puis-je immatriculer une société étrangère en France ?

L’immatriculation dépend du type d’implantation. Pour une succursale, il faut la déclarer au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Une filiale française suit la procédure d’une création locale. Exemple : une entreprise espagnole a ouvert une filiale SAS à Paris en déposant ses statuts et en justifiant d’un siège social français via un bail commercial.

Comment une société étrangère peut-elle ouvrir une filiale en France ?

La filiale est une entité juridique indépendante sous contrôle de la société mère. ️ Étapes clés : choisir un statut (SAS, SARL), désigner un dirigeant résident, et déposer les documents au RCS. Exemple : une société néerlandaise a créé une filiale française pour accéder au marché hexagonal, en associant un juriste local pour les démarches légales et fiscales.