EY: L’Irlande offre des performances optimales pour le Brexit

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Irlande performance Brexit

L’Irlande a réalisé une « performance remarquable » en matière d’attraction des investissements directs étrangers en 2018, selon une analyse européenne des tendances de l’IDE publiée mardi.

L’enquête annuelle EY European Attractiveness Survey a révélé que l’Irlande a gagné 205 nouveaux engagements d’IDE l’année dernière, en hausse de 52% par rapport à 2017. Cela va à contre-courant d’une baisse globale de 4% de la croissance de l’IDE en Europe et d’une baisse de 13% au Royaume-Uni, où les analystes ont identifié la menace de Brexit comme un facteur clé pour faire peur aux investisseurs.

« La performance de l’Irlande en matière d’IDE est d’autant plus remarquable que Brexit a eu un impact ailleurs en Europe », a déclaré Neil Gibson, économiste en chef de EY Ireland. « L’enquête a identifié le talent, le commerce, la technologie et la fiscalité comme étant les thèmes clés des tendances de l’IED en 2018. Les points forts de l’Irlande dans chacun de ces domaines sont susceptibles d’être à l’origine de sa performance Brexit-bucking. »

Les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête ont cité Brexit comme le problème n°1 qui affaiblit l’attractivité de l’Europe en tant que lieu d’investissement, passant de la quatrième place dans l’enquête de 2017 à la quatrième place. Seulement une sur quatre a identifié Londres comme l’une des trois premières villes d’Europe pour l’investissement, en baisse par rapport aux 34% l’année précédente.

Alors que le Royaume-Uni a conservé la pole position en 2018 en tant que premier objectif européen en matière d’IDE, attirant une part de marché de 17% de tous les nouveaux investissements, il a vu cette activité décliner de 13% à 1.054 projets, un plus bas niveau en quatre ans grâce à un secteur industriel atone.

L’Allemagne a connu une baisse similaire de 13%, perdant sa deuxième place sur le tableau des IDE de l’Europe au profit de la France, où la croissance des IDE a stagné après deux années de forte progression. Pourtant, pour la première fois en deux décennies d’enquêtes EY sur le sujet, la France a devancé le Royaume-Uni et l’Allemagne et s’est classée en tête pour attirer de nouveaux investissements en R&D et en fabrication.

Le gain de 52% de l’Irlande l’a laissé en 10ème position avec une part de 3% des nouveaux IDE européens. L’Espagne (32%), la Belgique (29%) et la Pologne (38%), quatrième, cinquième et sixième respectivement, ont également particulièrement bien réussi à faire croître les IDE en 2018.

Mais l’enquête a également mis en évidence des signes d’essoufflement de l’intérêt international pour l’investissement en Europe. Elle a constaté que seulement 27 entreprises prévoient d’établir ou d’étendre leurs activités en Europe cette année, comparativement à 35 l’an dernier. Si ces prévisions s’avéraient exactes, 2019 marquerait le plus bas niveau de croissance de l’IED en sept ans.

Le rapport a également mis en évidence des signes d’une baisse des investissements des multinationales américaines, refroidie par la faiblesse de la croissance américaine et les mesures de réforme fiscale. Il a indiqué que l’IDE de sources américaines vers l’Europe a augmenté de 3% en 2018, en baisse par rapport à la moyenne des quatre années précédentes de croissance de 8%.

L’enquête sur l’attractivité européenne de l’Année européenne exclut les investissements de portefeuille et les fusions-acquisitions pour garantir qu’elle ne mesure que les projets d’IDE qui créent de nouvelles installations et des emplois.

Lire l’intégralité de l’enquête EY European Attractiveness Survey ici : >Cliquez ici

Franck BRUNET
Managing Director Executive
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